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Jeanne Socquet est née le 24 novembre 1928 à Paris.
Depuis ses débuts, elle peint des figures. Leur disposition et leur style évoluent.
En 1960, elles se fondent dans leur environnement dépouillé. Femmes dévoreuses,
lèvres carmin, noyées dans des flots de couleurs pures, rouge, jaune, bleu, accompagnées
souvent de la roue de voiture de la consommation, magnifiées agressivement à la
dimension d'affiches frappantes. En revanche, dans les années 70, elles sont cloisonnées.
En 1990, leur trait expressionniste se perd dans des nuages symbolistes. Les visages
la retiennent. Rangés comme dans un album de photos de famille aux formats identiques,
ils disent l'histoire de leur personnage dans les déformations des rides et l'avachissement
du menton, par le pinceau amolli. Dans tout vieillard, il y a les stigmates du
vice, du Goya. C'est ce qu'elle saisit et rend, au risque de transformer les femmes
du monde en maquerelles.
EXPOSITIONS: 1968, Bellier,
Paris; 1996, Béatrice Soulié, Paris.
"Cette
peinture qu'elle fait, je vois que c'est une très grande peinture"(Marguerite
Duras)
Dictionnaire des arts
plastiques modernes et contemporains (J-P Delarges)
